Appel à soutien financier
Association Internationale de Recherche sur les Crimes contre l’Humanité et les Génocides
AIRCRIGE


Cette lettre est destinée à vous faire part de notre situation financière et à vous demander un soutien. Celui-ci est devenu urgent non seulement pour la poursuite de nos projets, mais pour le maintien de notre existence.


L’Association Internationale de Recherche sur les Crimes contre l’Humanité et les Génocides travaille, depuis 1997, à faire exister une structure de recherche spécifique, afin de mettre au point des méthodes d’information et d’élaborer une réflexion en matière de crimes contre l’humanité et de génocides. Elle s’emploie à mettre en relation le domaine de la recherche et celui de l’action. Pour cela, elle réunit à la fois des témoins et des « héritiers », des chercheurs de diverses disciplines - Histoire, Droit, Anthropologie, Psychanalyse, Critique littéraire, Philosophie - ainsi que des artistes et des écrivains, et des membres d’autres associations et ONG concernées par ces problèmes.


Depuis sa création, Aircrige organise chaque année des séminaires et colloques, donnant lieu le plus souvent à des publications, parmi lesquelles :


- Parler des camps, penser les génocides, Albin Michel, coll. « Idées »,1999 (Actes du colloque Camps et génocides, Paris IV, 1997)


- L’Histoire trouée. Négation et témoignage, Atalante, 2004 (Actes du Colloque international Paris IV, 2002)


- Rwanda - 2004 ; témoignages et littérature (numéro spécial de la revue franco-allemande Lendemains, novembre 2003, issu de deux colloques antérieurs, à la Villette et à Paris IV).


- L’Intégration républicaine des crimes contre l’humanité. France 1990-2002(à paraître).


Depuis 2004, elle s’est engagée au sein d’une Commission d’Enquête Citoyenne, sur les implications de l’État français dans le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. Tout au long de ces travaux, nous avons tout fait pour préserver notre indépendance, y compris au plan de nos apports matériels. Nos réalisations, dans les domaines « théoriques » et scientifiques, ont été rendues possibles en grande partie par le soutien d’ universités partenaires, ainsi que par des dons ponctuels. Mais sur le versant de nos activités liées à l’actualité immédiate, il nous faut naturellement trouver de l’aide supplémentaire.


Notre engagement au sein de la Commission d’Enquête Citoyenne sur les responsabilités de la France au Rwanda, coûteux en temps, en moyens humains et financiers n’a bénéficié d’aucune subvention extérieure. Il est d’ailleurs possible que l’aspect brûlant de cette question ait globalement fragilisé nos demandes - comme sans doute celle adressée cette année à la Mairie de Paris, qui nous a opposé un refus.


L’édition et la diffusion des deux ouvrages collectifs liés à cet engagement (L’Horreur qui nous prend au visage, L’Etat français et le génocide au Rwanda, Karthala, 2005 ; Rwanda 1994-2004 : des faits, des mots, des œuvres, L’Harmattan, 2005) se sont faites sur le compte des associations membres de la commission. Les bénéfices des ventes sont reversés sur le compte de la Commission, qui le réemploie aussitôt pour poursuivre son action.


Aujourd’hui, force nous est de constater que notre situation financière devient alarmante, et ceci d’autant plus que notre unique contrat emploi-jeune vient à son terme en décembre prochain, et ne pourra être renouvelé dans ces conditions.


Pourtant, le travail et les projets ne manquent pas. Nous prévoyons l’an prochain, en collaboration avec divers centres et associations, une projection-débat sur le génocide des Tsiganes et leur internement en France pendant la seconde guerre mondiale, une journée d’information et de réflexion sur le Darfour puis, en 2006, qui se trouve être l’année de la Francophonie, une journée d’étude sur « Le retour du colonial ». Certains d’entre nous sont par ailleurs engagés dans un projet d’anthologie de témoignages de la Shoah, qui devrait voir le jour à la rentrée 2006.


C’est pourquoi nous nous autorisons cette démarche. Si vous êtes sensibles à nos efforts et à nos préoccupations, si vous voulez que se maintienne cet espace d’information, de réflexion et d’action, aidez nous.


Vous pouvez le faire en nous suggérant des soutiens possibles, mais aussi dès maintenant en nous envoyant vous-même un chèque à l’adresse suivante : 178 rue Pelleport 75020 Paris. Si vous voulez figurer parmi les membres bienfaiteurs et/ou dans le Comité du soutien (liste ci-dessous), précisez-le nous.
Nous tenons à votre disposition tout renseignement complémentaire concernant nos activités, au-delà de ce qui figure sur notre site (http://aircrigeweb.free.fr/).


Bien cordialement à vous,


Catherine Coquio, présidente - Laure Coret, secrétaire - Carol Guillaume, coordinatrice


Pour le Conseil d’Administration :

Janine Altounian - Gilbert Bitti - Éloïse Brézault - Diagne Chanel - Sharon Courtoux - Sévane Garibian - Albert Herskowicz - Marcel Kabanda - Aurélia Kalisky - Georges Molinié - Véronique Nahoum-Grappe - Jean-Franklin Narodetzki - Jemal Ould Mohammed - Pierre Pachet - Hélène Piralian - Raymond Reichenbach - Nadine Vasseur.

Liste des membres de l’actuel comité de soutien :

Sibel Agrali - Michel Audisio - Fethi Benslama - Jean Bollack - Anna Bravo - Juan Boggino - Michelle Cadoret - Jean-Louis Déotte - Olivier Douville - Guy Ducrey - Philippe Dufour - Richard Figuier - Antonia Fonyi - Geneviève Fraisse - Dominique Franche - Nicole Gabriel - Jeanne-Marie Gagnebin - José Kagabo - Bernard Latarjet - Gyslain Levy - Marc Nichanian - Bernhard Taureck - Christine Van Rogger-Andreucci - François-Xavier Vershave.

 

http://nuit.rwandaise.free.fr